La joueuse de tennis tchèque Barbora Krejcikova a dénoncé le manque de respect d'un journaliste de la chaîne de télévision Tennis Channel, qui a dénigré le physique de la gagnante de Wimbledon.
"J’ai souvent choisi de ne pas m’exprimer, mais je pense qu’il est temps d’aborder la question du respect et du professionnalisme dans les médias sportifs." Sur le réseau social X, Barbora Krejcikova a décidé de prendre la parole. Vainqueure de Wimbledon cette année, la joueuse de tennis tchèque s'est offusquée des commentaires du journaliste de Tennis Channel Jon Wertheim, qui s'est moqué de son physique hors antenne. Ce dernier a évoqué "un angle de caméra qui a déformé le front" de Krejcikova.
La réponse classe de Krejcikova
Après son élimination en demi-finale du Masters WTA à Riyad (Arabie saoudite), la Tchèque a répondu sur les réseaux sociaux. "Vous avez peut‐être entendu parler des récents commentaires faits sur Tennis Channel pendant la couverture des Finales WTA, qui se sont concentrés sur mon apparence plutôt que sur mes performances. En tant qu’athlète qui s’est consacrée à ce sport, j’ai été déçue de voir ce type de commentaires non professionnels. Ce n’est pas la première fois qu’une telle chose se produit dans le monde du sport. J’ai souvent choisi de ne pas m’exprimer, mais je pense qu’il est temps d’aborder la question du respect et du professionnalisme dans les médias sportifs. Ces moments détournent l’attention de la véritable essence de mon sport", a-t-elle d'abord écrit sur X, avant de conclure sa prise de parole un brin philosophique.
"Je suis passionnée par le sport et par le dévouement dont font preuve tous les athlètes sur le terrain. J’aime profondément le tennis et je veux le voir représenté d’une manière qui honore l’engagement que nous prenons pour concourir à ce niveau."
Voyant la polémique enfler, Jon Wertheim a présenté ses excuses, tout en reconnaissant sa faute. Le journaliste de Tennis Channel s'est fendu "de commentaires profondément regrettables", prononcés comme "une blague". "On m'a dit de cadrer mon zoom. J'ai regardé l'angle bas de la caméra et j'ai plaisanté en disant que mon front ressemblait à la photo de la joueuse en question (Krejcikova). Quelqu'un dans la salle de contrôle est intervenu et j'ai répliqué", a-t-il écrit sur X.
Une demi-excuse puisque le journaliste a également plaidé une erreur technique. "Bien qu’il s’agisse d’une répétition privée, cet échange a été diffusé en direct par inadvertance et sans contexte. Je ne suis pas la victime ici. Ce n'était ni professionnel, ni charitable, ni représentatif de la personne que je m'efforce d'être. Je suis responsable. J'en suis responsable. Je suis désolé."