

Accusé de violences conjugales par deux de ses ex-compagnes, dont la mère de sa fille, Brenda Patea, l'Allemand Alexander Zverev de 27 ans a toujours nié, lui qui a été interpellé lors d'un match au tournoi de Munich.
Tout le monde n’est pas à l’aise avec la présence sur le circuit de l’Allemand Alexander Zverev (27 ans), condamné en première instance en 2023 pour coups et blessures dans le procès qui l’opposait à son ex-compagne, Brenda Patea, la mère de sa fille, cette dernière l’accusant de l’avoir poussée contre le mur puis étranglée durant une dispute, dans la nuit du 20 au 21 mai 2020.
Le procès en appel de l’Allemand s’était conclu l’été dernier par un accord à l’amiable entre les parties. Le procès se déroulait pendant Roland-Garros, où le malaise était palpable dans les tribunes. Quelques mois plus tard, Zverev a été pris à partie dans son propre pays, à Munich, où il disputait et remportait (7-6, 6-7, 6-4) vendredi son quart de finale face à Tallon Griekspoor.
Alors qu’il s’apprêtait à servir à un moment clé du match, un spectateur a crié: "Allez, espèce de putain de frappeur de femmes", déclenchant une bardée de sifflets à son encontre. Le spectateur en question faisait une allusion directe aux accusations de violences conjugales dont le joueur a pu faire l’objet, mais qu'il a toujours niées.
En 2021, Olga Sharypova, une autre ex-conquête de l’Allemand avait témoigné sur les réseaux sociaux de violences subies, semblables à ce qu’avait pu décrire Brenda Patea, affirmant que Zverev avait "essayé de l’étouffer avec un oreiller, de lui cogner la tête contre le mur et de lui tordre les bras".
Pas la première fois cette année
Cette affaire avait finalement été classée sans suite par l'ATP, faute de preuves suffisantes pour engager des poursuites contre le joueur qui risquait une lourde suspension. La jeune femme n'a jamais saisi la justice.
Sur le terrain, à Munich, Zverev ne s’est pas laissé déstabiliser par ce bref incident, patientant jusqu’au changement de côté pour réclamer à l’arbitre qu’il fasse sortir l’individu responsable de cette interpellation. Nul ne sait en revanche si le spectateur, comme le réclamait Zverev, a été écarté.
Ce n’est pas la première fois qu’un spectateur ose défier Alexander Zverev. En janvier dernier, et alors qu’il se préparait à prononcer son discours de finaliste à l’Open d’Australie, Zverev avait été interpellé par une spectatrice, laquelle avait scandé: "L’Australie croit Olya et Brenda." Qualifié pour les quarts à Munich, Zverev sera de retour sur le court samedi contre le Hongrois Fabian Marozsan.