

Dans un entretien au "Time Magazine", Serena Williams est revenue sur la suspension de trois mois pour dopage de l'Italien Jannik Sinner. Si elle a affirmé que "le tennis masculin a besoin de lui", elle a estimé que si elle avait été dans sa situation, "elle en aurait pris pour 20 ans".
L'avis de Serena Williams, la joueuse aux 23 trophées du Grand Chelem, sur le monde du tennis est toujours scruté de près. L'ancienne joueuse, qui a pris sa retraite après l'US Open en 2022, figure une nouvelle fois parmi les 100 personnes les plus influentes du monde classées par le Time Magazine. Et dans un entretien accordé à ce dernier, l'Américaine a livré son regard sur la suspension pour dopage de Jannik Sinner, après ses contrôles positifs au clostébol l'année dernière. Le numéro un mondial doit effectuer son retour sur les courts le 4 mai.
"Soyons honnêtes, on m'aurait enlevé des tournois du Grand Chelem"
Si en préambule elle rappelle "ne pas vouloir rabaisser qui que ce soit", ajoutant "adorer" le joueur et son jeu ("Il fait du bien au sport, le tennis masculin a besoin de lui"), elle s'est ensuite livrée à une remarque pas forcément attendue: "Si j'avais fait ça, j'en aurais pris pour 20 ans. Soyons honnêtes, on m'aurait enlevé des tournois du Grand Chelem." Elle précise qu'elle faisait toujours très attention à ce qu'elle prenait, de peur d'ingérer des produits qui pourraient lui attirer des ennuis. Un scandale de dopage l'aurait conduite "en prison", s'amuse-t-elle. "On en aurait entendu parler dans un autre multiverse!"
Williams repense à la suspension de Sharapova en 2016
Serena Williams s'est ensuite appuyée sur le cas de la Russe Maria Sharapova, qui avait été suspendue en 2016 pour deux ans (15 mois après appel) pour une situation très semblable à celle traversée par l'Italien. Le Tribunal arbitral du sport l'avait reconnu coupable d'une "violation du code antidopage" après un contrôle positif au meldonium. "Bizarrement, je ne peux pas m'empêcher de penser à Maria pendant tout ce temps, je ne peux pas m'empêcher d'avoir de la peine pour elle", a poursuivi l'Américaine.