Le Slovaque Norbert Gombos (80e joueur mondial à son meilleur classement) est monté dans les tribunes régler ses comptes avec des parieurs, le week-end dernier, après sa défaite en demi-finale du tournoi Challenger de Madrid.
Le fléau des paris sportifs et de leurs conséquences néfastes sur la vie du circuit et la santé mentale voire physique des joueurs les plus modestes, des proies désignées pour ces prédateurs, les victimes en parlent depuis des années, alertent sur le sujet. Mais le grand public ne voit pas ou très peu ce que peut donner cette dérive dans la vie réelle, au bord du court, quand les parieurs se déplacent à proximité du terrain pour intimider, menacer, faire dérailler un joueur ou une joueuse de tennis.
Au Challenger de Madrid, le Slovaque Norbert Gombos (80e joueur mondial à son meilleur classement, 336e cette semaine), est monté en tribunes après sa défaite (6-7, 6-3, 6-7) en demi-finale face au Polonais Kamil Majchrzak (91e) pour s’expliquer avec plusieurs personnes qu’il avait identifiées comme appartenant, selon lui, à un groupe de parieurs: "Vous détruisez le jeu!", a-t-il hurlé dans leur direction après s’être approché à deux ou trois mètres. Pendant la rencontre, son entraîneur, s'était levé de sa chaise pour interpeller l’arbitre de chaise de façon un peu virulente et lui ordonner de faire cesser leurs agissements.
Alors qu'il s’apprêtait à servir, Norbert Gombos aurait essuyé des sifflets de la part de ces individus qui avaient semble-t-il l’intention de vouloir influencer le match, rapporte le compte Talking Tennis. Une fois vaincu, Gombos s’est affranchi des conventions qui régissent le circuit ATP et s’en est allé dire sa façon de penser aux parieurs, sans filtre.
"Vous, là, vous êtes contents? Vous détruisez le match. Vous sifflez tout le temps. Qui sifflait? Vous êtes tout le temps là, à siffler. Pourquoi vous détruisez le jeu?! Je me moque de savoir si vous pariez! Je m’en fiche." Ironie de l’histoire, le tournoi avait fait installer des pancartes dans les tribunes rappelant que les paris étaient interdits. Pas franchement dissuasif, visiblement.
