

Dans une interview pour Eurosport, Patrick Mouratoglou a taclé la mentalité française et le manque d'ambition affiché de certains joueurs tricolores, louant à l'inverse l'arrogancee à l'américaine.
"Ce n'est pas une mentalité de gagnant." Patrick Mouratoglou n'aime pas de la mentalité française. C'est ce qu'il tacle à nouveau dans une interview pour Eurosport publiée ce samedi 12 avril. L'ancien coach de Serena Williams, désormais aux côtés de Naomi Osaka, critique un état d'esprit global qui mettrait un plafond de verre aux sportifs ambitieux de l'Hexagone.
"J'aime profondément la culture française mais je déteste la mentalité française", répond-il alors qu'on lui demande s'il aime l'état d'esprit ambitieux affiché par Arthur Fils, qui, 15e mondial, avait dit qu'il avait 14 joueurs devant lui à aller chercher pour gratter la première place.
"En France, si on a une bagnole correcte, on se la fait rayer dans la journée"
Puis il développe son idée: "Ce n'est pas une mentalité de gagnant. Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas des gagnants: il y en a et heureusement. Mais ce sont vraiment des exceptions. J'ai passé beaucoup de temps aux États-Unis et c'est l'inverse de manière caricaturale: je n'aime pas du tout la culture américaine mais j'adore leur mentalité. (...) On considère qu'avoir de l'ambition, c'est être prétentieux. Le discours c'est: «Les gens qui réussissent, ce sont des salauds»".
"En Serbie, même en Italie, les gars ont une ambition de fou. Donc c'est vraiment une spécificité française. Et malheureusement, ce n'est pas une bonne", ajoute-t-il, saluant tout de même l'arrivée de la nouvelle génération avec des athlètes comme Léon Marchand, Victor Wembanyama, Kylian Mbappé voire Arthur Fils.
"En France, si on a une bagnole correcte, on se la fait rayer dans la journée, assure-t-il. C'est irréel. Parce que les gens sont jaloux, en fait. A l'inverse, aux États-Unis, le mec réussit, on se dit: «Génial, j'ai envie de faire pareil». Ici, on dit que c'est un salaud. C'est complètement hors-sujet. Il y a vraiment une chape de plomb en France et les joueurs français sont vachement freinés par ça".