

Alors que son association, la PTPA (qu’il a co-fondée avec Vasek Pospisil en 2019) a lancé une action en justice contre l’ATP, l’ITIA, la WTA et l’ITF, Novak Djokovic n’est étonnement pas apparu dans la liste des signataires pour s’associer à la procédure. Il s’est expliqué, ce jeudi, en conférence de presse.
Sa réaction était très attendue. Mais ce n’était peut-être pas celle imaginée. Novak Djokovic, légende du tennis, a créé en 2019, avec le Canadien Vasek Pospisil, le PTPA, le syndicat indépendant des joueurs. Et alors que la PTPA a intenté une série d’actions en justice visant plusieurs instances de gouvernance du sport, contre l’ATP, l’IFIA, l’IFT et la WTA, l’absence de la signature du tennisman en a surpris plus d’un. Djokovic a alors fait le point ce jeudi, juste avant son entrée en lice à Miami. Ses propos, tenus en conférence de presse, ont été relayés par L’Équipe.
Le Serbe a expliqué pourquoi il ne faisait pas partie des signataires. "Je ne pense pas devoir signer parce que je veux que d'autres joueurs s'impliquent. (…) Je pensais que c'était aussi mon rôle de soutenir les joueurs et de me battre pour leurs droits. En 20 ans sur le tour, j'ai vu des changements mais il y a des changements fondamentaux qui n'ont pas encore eu lieu et j'espère vraiment que les instances et les acteurs impliqués se mettront d'accord".
L’action du PTPA, soutenue par de nombreux joueurs comme Nick Kyrgios, Corentin Moutet ou encore Varvara Gracheva dénonce "un système corrompu, illégal et abusif".
La nouvelle génération doit continuer le combat
Toujours honnête et franc dans ses prises de position, Djokovic est revenu sur un point fort, à savoir vivre du tennis. "On est probablement autour de 400 à vivre du tennis, ce n’est pas assez pour un sport global comme le nôtre. Nous sommes le troisième sport le plus populaire du monde mais si l’on se pose la question de maximiser le potentiel de ce sport, nous n’arrivons qu’en neuvième ou dixième position", constate-t-il.
A 37 ans, bien qu’évidemment défenseur de cette action en justice, le natif de Belgrade espère que la quête sera reprise par les nouvelles générations. "J’adorerais voir les actuels leaders de l’ATP et de la WTA prendre le lead et comprendre que ces sujets sont importants pour eux mais aussi pour tout le monde. Vous devez vous rappeler que vous êtes passé par là et on sait tous à quel point c’est dur sur les Futures".
Pour autant, joueur phare de cette nouvelle génération, Carlos Alcaraz, a déclaré, ce mercredi, qu’il n’était pas en accord avec la plainte. Djokovic a conclu en insistant sur le fait que les meilleurs joueurs avaient la responsabilité de travailler pour le changement, pour aider ceux qui sont plus bas dans les rangs.