

Invité de Bartoli Time, sur RMC, le patron français de l'écurie Ferrari, Frédéric Vasseur, est revenu en longueur sur les premiers pas du septuple champion du monde Lewis Hamilton au sein de la Scuderia, et de l'énergie positive qu'il transmet à l'équipe, y compris à Charles Leclerc, avec lequel il va désormais batailler sur la piste. Dès la semaine prochaine, à Melbourne, pour la première manche de la saison.
Les pilotes avaient rendez-vous sur la piste fin février pour les essais hivernaux, mais le coup d’envoi de la saison de Formule 1 sera donné à Melbourne dans une semaine, à l’occasion du Grand Prix d’Australie. Une première qui sera scrutée, notamment pour les grands débuts de Lewis Hamilton avec la monoplace rouge de Ferrari, plus d’un an après avoir annoncé qu’il rejoindrait la Scuderia. Côté marketing, l’arrivée du septuple champion du monde a suscité un engouement exceptionnel, et engendré encore plus d’attentes qu’il faudra combler. "Une vague énorme", renchérit le patron de Ferrari Frédéric Vasseur, invité exceptionnel de Bartoli Time ce dimanche, sur RMC.
"Plus d‘un milliard de vues sur les premières photos de sa première journée à Maranello. Ce sont des choses qui dépassent complètement l'entendement et le cadre du sport", admire le patron français de l’écurie italienne. Côté sport, après 13 ans chez Ferrari, le Britannique est arrivé vierge de connaissances dans un environnement qu’il a dû découvrir au pas de charge, pour se familiariser avec ceux qui le composent, et sa voiture. "Il a eu deux mois pour s'intégrer, explique Frédéric Vasseur à Bartoli Time, sur RMC. Cela peut paraître long mais c'est très court, ça fait quatre-cinq jours dans la voiture. Quand un pilote débarque comme ça dans une équipe, il doit tout réapprendre du volant, des software, les noms des personnes qui travaillent avec lui. Il a une intégration qui ne peut se faire que sur la piste dans l’exercice de la voiture."
Vasseur: "On est tous les meilleurs amis, jusqu'à la première course"
Frédéric Vasseur n’est "pas inquiet" pour autant, car Lewis Hamilton s’est très rapidement acclimaté, avec un professionnalisme déconcertant de l’aveu de son patron, qui a relevé chez le Britannique "l’énergie d’un rookie". "C’est assez touchant à voir parce que, même s'il arrive avec un palmarès, ses résultats, ses records dans tous les sens, il a eu parfois l'envie de découvrir d'un jeune pilote." Le duo qu’il forme désormais avec Charles Leclerc, "assez complémentaire", selon Frédéric Vasseur, est "un très bon duo de pilote". Vasseur imagine même que l’arrivée de Lewis Hamilton pourrait décharger le Monégasque de la pression qui pesait encore la saison dernière sur ses épaules. "Je pense qu’elle va être divisée par deux, ça va permettre à Charles d‘être plus serein, de mettre toute son énergie sur la course."
Frédéric Vasseur le promet, les deux pilotes bénéficieront de la même attention chaque week-end et rouleront avec la même voiture, une extension de la monoplace 2024, laquelle subira des améliorations très rapidement au cours de la saison. Sur la piste, la philosophie du "Let them race" sera adoptée à l’entame de la saison: "La bagarre, tant qu’elle est maintenue, intelligente, c’est la meilleure façon d’avoir une émulation positive", estime Frédéric Vasseur, au moins jusqu’à l’extinction des feux. "Dans notre métier on est tous champion du monde et on est tous les meilleurs amis jusqu’à la première course (sourire). C'est à Melbourne qu’on verra où on en est." Rendez-vous est pris dans une semaine.