
Ons Jabeur va participer au tournoi WTA 1000 d’Indian Wells. Pour son entrée en lice dans le désert californien, la Tunisienne de 30 ans, 32e mondiale, va affronter Dayana Yastremska pour la première fois de sa carrière.
Une place au troisième tour, qui la verrait éventuellement affronter Iga Swiatek (si la Polonaise vient également à bout de Caroline Garcia), est en jeu.
Jabeur n’est pas seulement un modèle pour le sport tunisien et plus globalement africain grâce à ses performances sur le court depuis plusieurs années, mais également pour ses actions en dehors du court.
Très appréciée sur le circuit WTA, Ons Jabeur a été nommée en 2024 comme l'une des ambassadrices du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU.
Pour la BBC, Ons Jabeur, qui a récemment participé à l’élaboration de certains projets d’aide au Caire, en Égypte, est revenue sur son rôle.
« Je voulais pouvoir représenter la femme que je suis et d'où je viens, pour essayer de faire changer les choses dans le monde. Les gens pensent que le PAM n'est lié qu'à l'alimentation, mais il s'agit aussi d’un programme d’éducation et d'aide aux femmes.
Lorsque vous aidez les femmes, elles ont la possibilité de travailler et de subvenir aux besoins de toute la famille, ce qui est très important. Au Caire, j'ai préparé du pain avec l'une des femmes et vous n'avez pas idée du grand cœur qu'elles ont.
Elle m'a presque donné tout ce qu'elle avait fait, et je lui ai dit : « Non, s'il te plaît, garde-le !’ Même si elles n'en ont pas assez, elles ont été très généreuses et c'est ce que tout le monde devrait faire.
Une autre femme est allée à l'école très tard. Je lui ai dit qu'elle était très courageuse et elle disait qu’elle était très fière d'accompagner son enfant à l'école, car elle n'avait jamais reçu d'éducation auparavant. C'était vraiment un bel exemple.
L’autre but du PAM, c’est d’éradiquer les problèmes du manque de nourriture. Les inégalités alimentaires font mal au cœur.
Nous sommes en 2025 et nous avons encore des problèmes de faim dans le monde, ce qui ne devrait pas être le cas si nous étions plus unis et plus humains les uns envers les autres. J'estime que chaque personne a le droit d'avoir au moins un repas par jour », a développé Jabeur.