

Interrogé sur la réussite actuelle du tennis italien, Riccardo Piatti, interrogé par nos confrères de Tennis Majors, a expliqué qu’il n’y avait pas de hasard si les objectifs sont clairement affichés et le projet cohérent.
« On est surpris quand Roger Federer et Martina Hingis gagnent, alors qu’ils sont Suisses. J’ai travaillé avec la Fédération italienne dans le passé, et comme la France, ils avaient beaucoup de clubs. Mais à un moment donné, il faut se fixer des objectifs : devenir numéro 1 mondial, gagner un titre du Grand Chelem, une médaille aux Jeux Olympiques, être dans le Top 10, gagner la Coupe Davis ou la BJK Cup. Ce sont les objectifs qu’une fédération doit avoir. Et puis ce que la Fédération italienne a très bien fait, c’est de travailler avec les tournois pour donner une chance à tous les joueurs italiens de concourir chez eux et pour que les entraîneurs commencent à comprendre qu’il était impossible qu’un joueur né en France, en Suisse, en Autriche comme Thomas Muster ou en Croatie comme Ivan Ljubicic ou Goran Ivanisevic puisse y arriver, mais pas les Italiens. Le succès italien n’est donc pas une surprise aujourd’hui. C’est le fait que cela n’ait plus eu lieu qui a été un problème. Maintenant, ils peuvent à nouveau rivaliser avec les autres pays européens qui sont très bons. Mais maintenant, on parle de l’Italie parce que nous avons beaucoup de joueurs, c’est sûr, et aussi parce que nous avons Sinner. Mais si on enlève Sinner, alors nous avons le même niveau que la France. Pour l’instant, il ne manque à la France qu’un Sinner. »
Publié le mardi 4 mars 2025 à 19:19