L'ancien coach d'Emma Raducanu a révélé que la Britannique de 22 ans avait été suivie dans quatre pays différents par son harceleur, arrêté ce jeudi à Dubaï et frappé par une injonction d'éloignement après son comportement obsessionnel.
Emma Raducanu avait fini par craquer. En plein match du deuxième tour du WTA 1000 de Dubaï, la joueuse de tennis britannique avait fondu en larmes après s’être réfugiée derrière la chaise de l’arbitre, lors de sa défaite contre la Tchèque Karolina Muchova.
La vainqueure de l'US Open 2021 venait d'alerter les officiels en leur désignant un spectateur en tribune, évacué ensuite par le service de sécurité. "Suite à la plainte de Raducanu, la police de Dubaï a arrêté un touriste qui l’a approchée, lui a laissé une note, l’a prise en photo et a eu un comportement qui l’a mise mal à l’aise", avait confirmé jeudi la police locale dans un communiqué.
"Il avait une stratégie terrifiante. Il avait tout réfléchi, tout calculé"
Roman Kelecic, précédent entraîneur de Raducanu, vient d'expliquer au site croate Net que l'individu était bien connu de l'entourage de la joueuse. "Cet homme l'a suivie à Singapour, à Abu Dhabi, de nouveau à Doha, et maintenant à Dubaï... Nous l'avions remarqué. Au début, nous pensions qu'il n'était que fan... jusqu'à ce qu'il se rapproche d'elle physiquement, commence à avoir des contacts sous forme de selfies, de câlins", détaille-t-il. "Cet homme évaluait la situation et cherchait le meilleur moment pour se rapprocher d'elle. Il avait une stratégie terrifiante. Il avait tout réfléchi, tout calculé."
L'individu n'en était pas à sa première approche de la joueuse, et faisait montre d'un "comportement obsessionnel" envers elle, déclarera la police. Il a reçu une injonction d’éloignement et a été banni des événements WTA. L'instance a elle aussi confirmé que l'homme s'était déjà approché de Raducanu lors de son premier tour contre Maria Sakkari, ajoutant qu'elle travaillait avec la joueuse pour assurer sa sécurité.
Emma Raducanu avait déjà été la victime d'un harceleur similaire, condamné début 2022 à une injonction d'éloignement de cinq ans après avoir traqué pendant un mois la championne, alors âgée de 19 ans, et s'être notamment rendu à plusieurs reprises à son domicile. La Britannique avait admis dans une déclaration au tribunal de première instance de Bromley (Angleterre) que cette expérience l'avait obligée à "constamment regarder par-dessus son épaule", et qu'elle estimait que sa "liberté lui avait été retirée".
