Emma Raducanu a vécu un moment difficile lors de sa défaite face à Karolina Muchova mardi au tournoi de Dubaï. En pleurs, la Britannique de 22 ans est allée trouver la juge-arbitre en plein match pour lui confier qu’un homme présent en tribunes la harcelait. L’individu a été expulsé par la sécurité.
Alors qu’elle s’apprêtait à servir en début de deuxième set, Emma Raducanu s’est subitement dirigée vers la juge-arbitre de son match face à Karolina Muchova, mardi au tournoi de Dubaï. En larmes, la Britannique de 22 ans est venu s’adresser à l’officielle pour lui expliquer qu’un homme présent en tribunes la harcelait.
La lauréate de l’US Open 2021, aujourd’hui 61e mondiale, s’est ensuite réfugiée quelques instants derrière la chaise haute de la juge-arbitre. Son adversaire est venue lui apporter son soutien en tentant de la consoler. Alertés par la situation, les services de sécurité ont interpellé l’individu assis dans les premiers rangs pour l’expulser du court.
L’homme exclu avait eu "un comportement obsessionnel" avec Raducanu la veille du match
Après avoir séché ses larmes avec une serviette, Emma Raducanu a repris la rencontre malgré son émotion. Elle s’est finalement inclinée en deux manches face à sa rivale tchèque (7-6, 6-4). Dans la foulée, la WTA a publié un communiqué pour soutenir la native de Toronto, d’origine roumaine et chinoise, en précisant que l’homme exclu lors du match l’avait abordée la veille dans un lieu public en ayant "un comportement obsessionnel". "La sécurité des joueuses est notre priorité absolue", a fair savoir l’instance dirigeante du circuit féminin. "La WTA travaille activement avec Emma et son équipe pour s’assurer de son bien-être et lui apporter tout le soutien nécessaire."
Début 2022, Emma Raducanu avait déjà eu à faire un harceleur. Quelques mois après son sacre précoce à l’US Open, un homme de 35 ans était venu plusieurs fois à son domicile pour lui faire passer des messages et tenter de lui offrir des cadeaux, sans son consentement. "Je ne me sens plus en sécurité dans ma propre maison", avait alors expliqué la joueuse devant le tribunal de Bromley, une ville située au sud-est de Londres. "J'ai beaucoup d'appréhension lorsque je sors, surtout si je suis seule. J'ai l'impression que ma liberté m'a été enlevée. Je regarde constamment par-dessus mon épaule. Je me sens sur les nerfs, et j'ai peur que cela se reproduise." Après avoir exprimé sa "honte" l’homme avait été condamné à une interdiction d’approcher la tenniswoman pendant cinq ans. Jusqu’en février 2027.
