Nick Kyrgios et Stanislas Wawrinka ont été les premiers à réagir ce samedi à l'annonce de la suspension de Jannik Sinner, en lien avec ses contrôles positifs en mars 2024. Les deux joueurs regrettent la courte sanction infligée à l'Italien, dénonçant un manque d'équité.
Nick Kyrgios n'a pas tardé à réagir à l'annonce de la suspension de Jannik Sinner. Ce samedi, le numéro un mondial a été suspendu trois mois, jusqu'au 4 mai 2025, en vertu d'un "accord de règlement" avec l'Agence mondiale antidopage (AMA) dans le cadre des deux contrôles positifs de l'Italien à une substance interdite, le clostébol, en mars 2024.
"L'équité dans le tennis n'existe pas", regrette Kyrgios
Depuis la révélation de cette affaire l'été dernier, Nick Kyrgios multiplie les réactions véhémentes sur le sujet. "L'AMA a annoncé que ce serait une suspension d'un an ou deux. De toute évidence, l'équipe de Sinner a fait tout ce qui était en son pouvoir pour aller de l'avant et accepter une suspension de trois mois, sans perdre de titres ni d'argent", a commenté l'Australien ce samedi. "Coupable ou pas? Triste jour pour le tennis. L'équité dans le tennis n'existe pas."
Dans la foulée de l'annonce de ses contrôles positifs, Jannik Sinner avait remporté l'US Open. Depuis, l'Italien a également décroché l'ATP Finals (le Masters) et l'Open d'Australie en ce début d'année. L'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) n'avait pas suspendu Sinner, qui plaidait la contamination accidentelle par un membre de son entourage.
Initialement, l'AMA réclamait une suspension d'un à deux ans mais l'instance a donc trouvé un accord avec l'athlète. "L'AMA accepte que M. Sinner n'avait pas l'intention de tricher, que son exposition au clostébol ne lui a procuré aucun avantage en termes d'amélioration des performances et qu'elle s'est produite à son insu en raison de la négligence des membres de son entourage", a affirmé l'AMA dans son communiqué.
Wawrinka ne "croit plus à un sport propre"
Triple vainqueur de Grand Chelem, Stanislas Wawrinka s'est montré désabusé par cette courte suspension : "Je ne crois plus à un sport propre". L'accord trouvé avec Sinner intervient moins d'un mois après la décision de l'AMA de ne pas faire appel de la suspension d'un mois infligée par l'Itia à la numéro deux mondiale Iga Swiatek après un contrôle positif à la trimétazidine, une autre substance interdite.
Novak Djokovic avait assuré fin 2024 avoir "été très frustré, comme la plupart des autres joueurs, d'avoir été tenu dans l'ignorance pendant cinq mois" - le délai entre le contrôle positif de l'Italien et sa révélation par l'Itia. Le patron du circuit ATP, l'Italien Andrea Gaudenzi, a répliqué en janvier que l'affaire Sinner avait été gérée "dans les règles de l'art".
Avec sa suspension, Jannik Sinner manquera les Masters 1000 d'Indian Wells et Miami en mars, et de Monte-Carlo et Madrid en avril, mais aucun tournoi du Grand Chelem puisque le prochain, Roland-Garros, débute fin mai. Au total, le numéro un mondial devrait perdre 2100 points ATP durant la période. Il pourrait donc toujours être au sommet du tennis mondial à son retour sur les courts.
