Tout juste vainqueur de l'Open d'Australie pour la deuxième année consécutive, Jannik Sinner s'est montré satisfait du niveau de jeu affiché et confie que son affaire de dopage ne trotte pas dans sa tête.
Jannik Sinner a une nouvelle fois démontré qu'il restait le maître sur dur. Vainqueur de l'Open d'Australie pour la deuxième année consécutive ce dimanche en disposant d'Alexander Zverev, le numéro un mondial a remporté son troisième Grand Chelem en un an, et confirme qu'il reste imbattable sur la surface, lui qui compte également une victoire à l'US Open en septembre et au Masters de fin de saison. Plus jeune joueur à réaliser le back-to-back à Melbourne depuis Jim Courrier (1992-1993), l'Italien de 23 ans poursuit sa domination du tennis mondial malgré son affaire de dopage qui traîne.
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Blanchi par un tribunal indépendant sollicité par l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA), après avoir été testé positif au clostébol (un anabolisant) à deux reprises en mars 2024, Jannik Sinner reste sous la menace d'une sanction, l'AMA ayant interjeté appel auprès du TAS en septembre et réclamant un à deux ans de suspension à l'encontre de l'Italien, qui sera entendu les 16 et 17 avril.
"Actuellement, je ne pense pas à ça"
Malgré l'épée de Damoclès au-dessus de sa tête, Sinner affirme que cette affaire ne l'a pas perturbé dans la défense de son titre. "Je continue à jouer de la sorte parce que j'ai la conscience tranquille sur ce qui s'est passé. Si je savais que j'étais coupable, je ne jouerais pas de cette manière. Mais actuellement, je ne pense pas à ça. Je viens d'achever un super tournoi, je veux profiter de ce moment (...) Il y a certains moments ou certains jours où tu te dis que tu aimerais ne pas avoir ce problème (à gérer, ndlr). Mais maintenant, j'ai aussi besoin d'un peu de repos, c'est important", a confié le triple lauréat en Grand Chelem en conférence de presse.
Malgré les critiques du monde du tennis, à l'image des nombreuses charges de Nick Kyrgios, Jannik Sinner continue d'écrire l'histoire de son sport. Devenu le cinquième joueur de l'ère Open à gagner trois Grand Chelem consécutif sur dur, il continue de prouver sa supériorité notamment face aux joueurs du Top 10, face à qui il n'a pas perdu le moindre set lors de ses dix dernières rencontres.
S'il n'a plus rien à prouver sur les surfaces les plus rapides, le numéro un mondial est conscient qu'il doit "progresser sur les autres surfaces". "Je vais investir beaucoup d'énergie là-dedans, et j'espère aller loin dans les Grands Chelems qui ne sont pas disputés sur dur. On verra bien. Je suis encore jeune, je pense que j'ai du temps pour m'adapter, en particulier sur gazon, une surface sur laquelle je n'ai jamais joué chez les juniors. C'est précisément ce que j'aime: les difficultés, essayer de comprendre où je peux m'améliorer. Je veux devenir un joueur complet, pas seulement bon sur une surface. Je crois que ma dernière saison sur terre battue et sur gazon n'était pas du tout mauvaise (mais) je peux m'améliorer", a rappelé Sinner, qui n'a plus perdu depuis la finale du tournoi de Pékin en octobre face à Carlos Alcaraz.
