Alors qu’il se préparait à prononcer son discours de finaliste après sa défaite face à Jannik Sinner à l’Open d’Australie, Alexander Zverev a été interpellé par des cris de spectateurs dans la Rod Laver Arena, faisant référence à ses affaires de violences conjugales.
Décidemment, jamais deux sans trois. Troisième finale, troisième échec pour Alexander Zverev. Le numéro 2 mondial commence à en avoir l’habitude et, a priori, ça ne se passe pas qu’en Australie… Après New York et l’US Open, en 2020 puis Paris et Roland Garros, en 2024, il avait atteint la finale à Melbourne. Après avoir dominé ses adversaires et bénéficié de l'abandon de Djokovic, l'Allemand était prêt à aller chercher son premier titre en Grand Chelem. Mais, non… Face à lui, le nouveau patron du tennis mondial. Le colosse Jannik Sinner. Et impossible de résister et de faire course égale. Une rencontre à quasi sens unique...
Zverev, qui a mis du temps à émerger dans l’ombre du Big 3 (Federer, Nadal, Djokovic), s’est imposé à 27 ans parmi les meilleurs du circuit, devenant même numéro 2 mondial. Mais malgré ce rang, il n’a pas su faire face à la jeunesse et à la puissance de Sinner, 23 ans, déjà triple vainqueur en Grand Chelem. Après la rencontre, Zverev est resté un long moment assis sur son banc, très ému, presque les larmes aux yeux, avant de recevoir quelques mots réconfortants de la part de son adversaire du jour, qui lui assurait qu’il finirait par triompher.
Zverev a aussi dû faire face à un moment très inconfortable pendant la cérémonie. Alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole, une spectatrice dans les tribunes a interrompu le silence en scandant à trois reprises: "L’Australie croit Olya et Brenda". Ces mots font référence aux accusations de violences conjugales auxquelles Zverev a été confronté ces dernières années. Le cri a provoqué un moment de flottement dans la Rod Laver Arena avant des applaudissements mêlées à des sifflets et des huées du public. Les caméras sont restées figées sur le visage de Zverev, visiblement très gêné de la situation.
Zverev déjà condamné une première fois
Les deux noms cités par la spectatrice, Olya Sharipova et Brenda Patea, sont liés aux affaires qui ont terni la réputation de Zverev. En juin 2024, en plein Roland-Garros, lors de son procès à Berlin, il avait trouvé un accord à l'amiable avec son ex-compagne Brenda Patea après des accusations de violences physiques en mai 2020. Il avait appris cette nouvelle juste avant sa demi-finale contre Casper Ruud.
"Les parties sont arrivées à la conclusion qu’elles souhaitaient résoudre pacifiquement ce conflit, également dans l’intérêt de leur enfant", avait expliqué la juge Barbara Lüders. L'Allemand avait alors déjà fait appel d’une amende de 450.000 euros qui lui avait été infligée pour "coups et blessures" sur son ex-compagne, en mai 2020.
De son côté, Olya Sharipova, une autre ex-compagne, avait révélé un témoignage accusateur sur leur relation, dans une interview. Elle n’avait toutefois pas porté plainte. "Il a essayé de m’étrangler avec un oreiller, m’a cogné la tête contre le mur, m’a tordu les bras et à ce moment, j’ai vraiment eu peur pour ma vie" avait-elle expliqué. En janvier 2023, l'ATP avait clos son enquête interne sur cette affaire, faute de preuves suffisantes.
