Alors que la plupart des observateurs ont pris le parti de Novak Djokovic suite à son refus de s’exprimer sur le court à cause d’une mauvaise blague d’un journaliste local lors d’un reportage diffusé en direct à la télévision, d’autres ont préféré insister sur le côté manipulateur du Serbe qui se servirait de cela pour se donner encore plus de motivation.
C’est notamment l’avis de Sebastian Fest, journaliste à Clay Tenis qui, comme notre confrère français, Benoît Maylin, estime que le Serbe, tel un joueur d’échec, pense déjà au coup d’après.
« Cela faisait longtemps que le tennis n’avait pas connu une controverse aussi peu substantielle que celle suscitée par Novak Djokovic sur la chaîne australienne Channel 9. Tony Jones, le présentateur, n’était ni drôle ni intelligent, mais son discours n’était pas non plus une attaque contre la Serbie, ni même contre le joueur. Avec n’importe quel autre joueur, Jones aurait fait une erreur stupide et sans importance. Mais pas avec Djokovic, aussi astucieux que n’importe qui sur le circuit et convaincu que le diable est dans les détails. Le Serbe n’improvise pas, même quand il semble improviser, et ce n’est pas rien quand on a affaire au joueur de tennis le plus titré de tous les temps et, pourquoi pas, au futur président de son pays (…). Dans le cas du match contre Carlos Alcaraz en quart de finale de l’Open d’Australie, le jeu de l’esprit se déroule avant le match. Djokovic entrera dans la Rod Laver Arena mardi soir en victime, en agressé, en homme qu’il faut protéger, car toute phrase ou geste interprété (qu’il interprète) comme une agression serait déjà intolérable. Ou bien y a‑t‐il une campagne anti‐Djokovic ? »
Publié le lundi 20 janvier 2025 à 20:10