Arthur Fils, 20e mondial, et Giovanni Mpetshi Perricard (50e), se sont qualifiés vendredi pour les demi-finales du tournoi de Bâle, le mieux classé des deux Français s'offrant au passage une belle victoire face au Grec Stefanos Tsitsipas (11e) 7-6 (7/5), 6-3.

En fin de programme, Mpetshi Perricard a eu plus de mal pour venir à bout du Canadien Denis Shapovalov 6-7 (7/9), 6-3, 7-6 (7/3).

Le nouveau N.3 français, vainqueur du tournoi de Lyon au printemps, a perdu le premier set de sa semaine bâloise et a aussi concédé les trois premières balles de break du tournoi: deux à 5-6 dans le premier set, écartées par deux services gagnants (le premier flashé à plus de 230 km/h, le deuxième, sur seconde balle, dépassant les 190 km/h); la troisième, alors qu'il était mené 4-3 dans la troisième manche, a aussi effacée par un service à 235 km/h.

Après avoir passé 21 aces au premier tour puis 22 au tour suivant, il en a claqué cette fois 27 (mais en trois sets).

Sa qualification pour les demi-finales l'assure d'être au moins 41e dans le prochain classement de l'ATP, soit le meilleur rang de sa jeune carrière.

Le grand serveur (2 m 03) affrontera samedi pour une place en finale le Danois Holger Rune, 21 ans et tête de série N.4 à Bâle, qui a disposé en deux sets 6-2, 6-4 et 79 minutes de jeu du Belge David Goffin (54e), tombeur au tour précédent du N.1 français, Ugo Humbert.

Le N.2 français, Arthur Fils, âgé de 20 ans, n'a eu besoin lui que de 1h22 pour se défaire de Stefanos Tsitsipas, ancien numéro 3 mondial, néanmoins en perte de vitesse depuis plusieurs mois.

Il sera opposé samedi à l'Américain Ben Shelton (22 ans, 23e mondial), qui s'est imposé face à la tête de série N.1 Andrey Rublev (7e) 7-5, 6-7 (3/7), 6-4.

Début octobre, Fils a gagné le tournoi de Tokyo en battant en finale le N.1 français Ugo Humbert et montre à Bâle qu'il est bien un des hommes en forme de l'automne.

Le Français a dominé la première manche mais a dû attendre le tie-break pour conclure faute d'avoir su profiter de ses quatre balles de break. Sa supériorité a été encore plus nette dans le deuxième set bouclé en 27 minutes.

"J'ai très bien servi. J'ai raté une balle de set immanquable à la fin du premier, mais j'ai trouvé le moyen de me reconcentrer", a déclaré l'Essonnien, intraitable sur son service (10 aces, aucune balle de break à sauver).

Les tournois ATP 500, troisième catégorie du circuit après les Grands Chelems et les Masters 1000, lui réussissent particulièrement bien puisqu'il a gagné celui d'Hambourg en juillet avant Tokyo et reste sur 13 matches remportés d'affilée dans ces tournois.