Au coeur de la polémique, le Canadien a expliqué à la presse, après son élimination, pourquoi il avait très rapidement demandé à ce que son match soit déplacé sur un autre court.
Le soutien des Frenchies mobilisés pour encourager tous les joueurs français ne lui aura pas fait défaut à Melbourne. Arthur Cazaux a fini par rendre les armes face au tombeur de Nick Kyrgios, le Britannique Jacob Fearnley, mais une fois de plus, le Montpelliérain a bénéficié d’un soutien phénoménal tout au long de la rencontre. Le court n°6 s’est transformé en petit volcan dont les braises ardentes ont enflammé le court avoisinant. Perturbé par le vacarme, le Canadien Félix Auger-Aliassime a exigé que son match face à l'Espagnol Alejandro Davidovich Fokina soit déplacé.
"C’était la foule à côté, mais à la limite ce n’est pas le problème, a expliqué Auger-Aliassime après son élimination. Eux, ils encouragent entre les points, ils suivent leur match, c'est ok. Mais je leur ai dit: 'ne mettez pas un match juste à côté, c’est plus que perturbant, ce n’est pas possible de jouer. Je n’ai jamais vu ça au tennis. En plein milieu du point, ça crie comme si c’était sur notre court, c’est impossible. Je leur ai dit, 'venez voir ce que c’est, et puis dites moi si vous vous trouvez que c’est adéquat pour jouer au tennis'. Je leur ai dit 'il y a d’autres courts de libre, on va attendre'."
"Le public est au taquet sur chaque point"
La rencontre, initialement programmée sur le court 8, a bien débuté à cet endroit, mais s’est achevée plus loin, dans la nuit, par une défaite en cinq manches du Canadien, qui a mené deux manches à zéro avant de s’écrouler dans les trois sets suivants. "C’était terrible, autant pour lui que pour moi, même le superviseur était d’accord avec moi, a ajouté Auger-Aliassime au sujet de la polémique. Tout le monde était d’accord pour dire que ce n’était pas possible de continuer. J’ai eu la chance depuis 2021 de jouer sur tous les grands courts. C’était la première fois depuis les qualifs en 2019 que je me retrouvais à jouer sur le court annexe."
Tenu au courant des désagréments causés par ses bruyants soutiens, Arthur Cazaux s’est souvenu que le Canadien Félix Auger-Aliassime s’était déjà plaint de sa horde de fans inconditionnels à l’issue du premier tour.
"J’ai appris ça après le match, ça m’a fait un peur rire, surtout que Félix, je le connais bien, a souri le Montpelliérain malgré son élimination. Déjà après mon premier match, il m’a dit: 'putain l’enfer, j’étais à côté de toi, c’était horrible, tout le bruit'. J’imagine que quand il a vu qu’il était encore programmé collé à moi, il a dû se dire ‘oh purée’. Ce n'est pas cool de la part des organisateurs. C’est assez spécial d'avoir ce genre d'ambiance sur des tournois ATP ou en Grand Chelem. Quand j’y pense, c’est vrai que c’est un peu le genre d’ambiance qu’on avait sur l’ancien format de la Coupe Davis. Le public est au taquet sur chaque point. Je ne sais pas à quoi ils tournent les supporters qui étaient là, avec moi, mais c’était impressionnant, l’énergie qu’ils mettaient sur chaque point, que je le gagne ou que je perde, toujours là à me soutenir. J’adore ça, j’aime ce genre d'ambiance, ça me donne énormément d’énergie. Moi j’aime ça. Alors après, forcément, ça crée un peu de tensions parce qu’ils sont au taquet. J’imagine que ça doit pas être évident, je me mets à la place de Fokina ou Félix, je pense que ça me ferait fissurer."