Un passionnant choc des générations va opposer le vétéran français Gaël Monfils et la révélation de l'année 2024 le géant Giovanni Mpetshi Perricard, la nuit prochaine à l'Open d'Australie. Deux joueurs qui ont entamé la saison pied au plancher.
Le premier déboulait sur le circuit professionnel alors que le deuxième ne savait pas encore marcher. Le duel franco-français très attendu de ce premier tour de l’Open d’Australie entre Gaël Monfils et Giovanni Mpetshi Perricard est le match des carrefours. D'un côté, Gaël Monfils, 38 ans, sacré nouveau roi d’Auckland, et de retour dans le top 50. Le Parisien défie le temps. De l'autre, un redoutable serveur: Mpetshi Perricard, 21 ans, 30e mondial, qui avale le temps et les étapes de progression à une vitesse folle depuis la saison dernière.
"Gaël peut jouer jusqu’en 2027"
Giovanni Mpetshi Perricard a grandi en regardant à la télévision les matches hors-normes de Monfils: ses grands écarts, ses glissades improbables et ses courses folles. Après avoir été un de leurs modèles, la "Monf’" fait aujourd'hui office de grand frère pour cette nouvelle génération tricolore.
Arthur Fils est impressionné par cette longévité: "Je trouve que c’est presque inhumain. C’est dingue, je ne sais pas, il a 38 ans. Il fait quand même grand écart à droite, grand écart à gauche, smash sauté... C’est cool parce que j’ai l’impression qu’il peut tenir encore longtemps sur le circuit. Si la tête veut bien, il va tenir encore longtemps. C'est sympa de l’avoir parmi nous parce qu’il a une très bonne expérience et il nous aide, c’est vraiment cool."
Invité de Stephen Brunch ce dimanche, Richard Gasquet voit lui Monfils briller sur le circuit encore quelques années. "Je ne serais pas étonné qu’il joue jusqu'en 2026, 2027, sans aucun problème parce qu’il a encore les capacités, le niveau physique. C’est une force de la nature. L’envie, oui elle est là, mais elle est présente pour à peu près tout le monde. Quand tu t’arrêtes, c’est vraiment que tu joues moins bien, que tu as les capacités physiques qui tombent. Mais lui, je trouve qu'il est encore au top, et il le prouve. C’est génial."
Un passage de flambeau?
Des duels face aux copains français, Monfils en a l’habitude. Arrivé en pleine confiance à Melbourne, le Parisien se la joue détendu avant son entrée en lice face à la jeune garde. "Franchement, que je perde au premier tour, ça ne va pas changer grand-chose, a-t-il confié. C’est plus pour lui. Ce sont ses débuts en Grand Chelem ici. Je n’ai plus les mêmes attentes. Lui, il doit en avoir parce qu’il est jeune. Je vais faire le maximum."
Effectivement, pour son 19e Open d’Australie, "La Monf’" n’a plus grand-chose à prouver, à l’inverse du double mètre de Giovanni Mpetshi Perricard qui va jouer là son premier tableau final Down Under et qui a désormais une belle réputation sur le circuit. Ce match promet une belle bagarre entre le service catapulte de Mpetshi Perricard, ses coups de boutoir du fond et la défense supersonique de Monfils.
Arthur Fils compte bien assister au spectacle. "C’est sympa, j’ai mon meilleur pote, mon 'fréro' qui va jouer contre notre ancien préféré du circuit. Je ne vais peut-être pas regarder tout le match mais je vais venir. C’est peut-être un passage de flambeau mais Gaël ne va pas se laisser faire non plus." Mettez le réveil, rendez-vous dans la nuit de lundi à mardi sur les coups de 2h30.
