Au lendemain de son titre à Auckland, le vétéran français prépare son premier tour à Melbourne face à Giovanni Mpetshi Perricard, un "môme" qu’il adore. Ce sera son 64e Grand Chelem.

Gaël Monfils n’a pas traîné à Auckland. Il ne fallait pas rater le vol – quatre heures quand même – qui le déposait à Melbourne. Ce dimanche, il est venu raconter son bonheur à la dizaine de journalistes français présent à l’Open d’Australie. Le secret de sa longévité ? "Bah, je bosse quoi !" Le treizième titre de sa carrière – assez inattendu à l’âge canonique de 38 ans - est déjà derrière lui car le choc face à Giovanni Mpetshi Perricard est programmé mardi. Ainsi va la vie du tennisman.

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"Ca va être cool, dit-il. Moi, j’en ai joué des millions, des matchs en Chelem contre des potes. Ca va être une première contre Gio. On s’est entraînés pas mal de fois ensemble l’an dernier. Giovanni, je le trouve fantastique, il est gentil, il a beaucoup d’humour. J’aime son projet, j’aime son équipe autour de lui. Il a énormément de talent dans beaucoup de compartiments. Certains veulent lui mettre une étiquette." Avant ce derby attendu face à Giovanni Mpetshi Perricard, tête de série n°30, Gaël Monfils a gentiment mis la pression sur le géant lyonnais.

"Je n’ai plus les mêmes attentes"

"Franchement, que je perde au premier tour, ça ne va pas changer grand-chose, a-t-il dit. C’est plus pour lui. Ce sont ses débuts en Grand Chelem ici. Je n’ai plus les mêmes attentes. Lui, il doit en avoir parce qu’il est jeune. Je vais faire le maximum." Le Parisien va prendre part à son 64e Grand Chelem. L’excitation est toujours là. "Je prends toujours du plaisir. Je suis toujours passionné. Mardi, c’est exactement ça que je vais rechercher, des belles batailles, des belles histoires, des beaux matchs." Même s’il sent que la fin est proche.

"Il y a quand même une partie de moi qui est quasiment prête à tourner la page, poussée par ma famille. C’est une balance très bizarre. Quand tu arrives à gagner un ou deux matchs, ça passe mais, de temps de temps en temps, je me demande pourquoi je joue toujours." Sa fille, âgée de deux ans, va prendre de plus en plus de place… "Skaï commence à s’exprimer. Elle est de plus en plus dure quand on ne la prend pas. On va voir ce que le futur nous réserve…", lâche-t-il, un poil énigmatique…