Au programme de l'Open d'Australie dimanche matin sur la Rod Laver Arena face à Alexander Zverev (n°2), le Nordiste, Lucas Pouille, vient de vive des mois difficiles à cause d’une vilaine blessure au poignet droit
Lucas Pouille a longtemps espéré qu’il n’ait pas besoin de la wild-card de réciprocité entre les Fédérations français et australiennes pour disputer l’Open d’Australie. Le 21 octobre, au soir de sa défaite en finale du Challenger de Saint-Brieuc, il savait que sa saison 2024 était finie. "Il m’aura manqué une victoire pour faire le cut", dit-il. Mais le Nordiste avait le poignet droit dans un trop sale état.
"J’étais allé au bout à Saint-Brieuc. Je sortais du court avec des larmes de douleur aux aux yeux", se remémore-t-il. "Je faisais des examens pendant ce tournoi pour m’assurer que le retinaculum ne se détachait pas de plus en plus. Il y a des jours, je ne pouvais même pas faire de coups droits. J’étais assez surpris d’aller en finale car je ne pouvais pas lifter."
Il s’en est suivi cinq semaines en attèle complète. Et un contre-la-montre pour être prêt pour cet Open d’Australie. "On a pris l’avion sans savoir si ça irait mieux", avoue-t-il. Finalement, après avoir renoncé à Auckland, il a pu vivre une semaine d’entraînement correcte avant de découvrir son adversaire, Sascha Zverev. Rencontre programmée dimanche soir, sur la Rod Laver Arena.
La Rod Laver, comme en 2019 face à Djokovic
"La dernière fois que j’ai foulé ce court, je n’avais pas mis beaucoup de jeux mais c’était une demi-finale en Grand Chelem (NDLR : défaite 6-0, 6-2, 6-2 en 2019 face à Novak Djokovic), ça reste un bon souvenir", raconte en rigolant le Tricolore. "C’est un court particulier avec beaucoup d’espaces. Il y aura un temps d’adaptation à avoir. Si je dis que c’est une affiche de rêve, c’est débile. Avec Sinner, c’est le meilleur joueur au monde, on l’a vu à Bercy."
Pour ce premier tour très médiatique, Lucas Pouille n’évoluera pas en Coq Sportif. La marque est en redressement judiciaire. Le Nordiste a été 'récupéré' par Célio, qui a déjà sous contrat Benoît Paire et Adrian Mannarino.