Alexander Bublik est toujours très honnête en interview. Le joueur de 27 ans, qui était 17e joueur mondial l’an dernier, a qualifié ces derniers jours de cirque les derniers mois de carrière de Rafael Nadal et Andy Murray, deux légendes ayant rangé les raquettes en 2024.

Dans un entretien accordé au média russe Match TV, celui qui a remporté quatre titres sur le circuit principal estime ne pas avoir la charge de travail nécessaire pour gagner un titre en Grand Chelem, ou même entrer dans le top 10.

« Je ne pense pas que ça soit faisable. Du moins dans ma tête. Bien sûr, tout est possible, si mes adversaires déclarent forfait par exemple.

C’est possible si un membre du top 3 se retire en demi-finales contre moi, puis si la même chose arrive en finale. C’est un mode de vie à avoir. Il est très important.

Pour vous donner une chance d’entrer dans le top 10 du classement et de gagner des titres en Grand Chelem, vous devez vivre une vie différente.

Chaque jour, je communique avec les meilleurs joueurs du monde, ce sont mes camarades et mes amis. Je vois ce qu’ils font.

Je vais vous donner un exemple. Une fois avec Zverev, nous avons pris l’avion de Shanghai à Monaco le mercredi soir, mais avec des vols différents.

Zverev est arrivé le jeudi à six heures du matin. Le vol a duré près de 16 heures. Le jeudi et le vendredi, je me suis reposé.

Je suis retourné m’entraîner le samedi. Sascha était présent ce jour-là. Je lui ai dit : ’C’est ton premier jour d’entraînement ?’ et il m’a répondu : ’Non, c’est ma sixième séance d’entraînement.’

Il s’était entraîné deux fois le jeudi, le vendredi et rebelote le samedi. Maintenant, imaginez. Sur une période de dix ans, un joueur comme Sascha me surpasse de deux ans, peut-être trois, en termes d'heures de travail.

C’est sûr que sur un match, tout peut se passer et je peux très bien le battre, mais sur le long-terme, ce n’est pas comparable », a-t-il conclu.