Contrôlée positive à la trimétazidine et suspendue un mois, la numéro 2 mondiale Iga Swiatek a repris la compétition à la fin de la saison 2024. Invitée du podcast de Caroline Garcia, la Polonaise est revenue sur l'un des épisodes les plus durs de sa carrière.
Iga Swiatek vient sûrement de vivre l'une des périodes les plus difficiles de sa carrière. La quintuple vainqueure de Grand Chelem, triple tenante du titre à Roland-Garros, a été suspendue un mois par l'ITIA après avoir été contrôlée positive à la trimétazidine - sanction qu'elle a acceptée - en août dernier lors d'un test réalisé hors compétition lorsqu'elle était au sommet du tennis féminin mondial. Privée de tournée asiatique et redescendue au deuxième rang à la WTA, la Polonaise a pu participer au Masters de fin de saison et à la Billie Jean King Cup avant l'annonce de son test positif, alors que la durée de sa sanction touchait presque à sa fin.
Désormais débarrassée de sa suspension, la joueuse de 23 ans a repris le cours de sa carrière, même si cette affaire continue de la poursuivre. "Ça a touché mon côté personnel parce que je pensais que tout le monde allait me tourner le dos et je n'avais aucune idée de ce qui se passait", a-t-elle expliqué dans le Tennis Insider Club, le podcast de Caroline Garcia. "C'était tellement chaotique, je ne savais pas si ça allait prendre deux ans, trois mois ou autre chose. Vous pouvez être en paix avec vous-même en pensant que vous n'avez rien fait de mal, mais personne ne vous traite vraiment comme ça. Surtout les gens qui vous poursuivent, même quand vous dites la vérité, vous avez l'impression qu'ils vous traitent comme un menteuse."
Après des analyses effectuées par plusieurs laboratoires, Swiatek a pu prouver que la contamination venait d'un médicament réglementé à base de mélatonine acheté en Pologne et utilisé par la joueuse pour gérer le décalage horaire et les troubles du sommeil. L'ITIA a ainsi estimé que la Polonaise n'avait pas commis de faute intentionnelle et que son niveau de négligeance était faible.
Une différence de traitement qui fait jaser
"Je me suis battue si durement pour tout ce que j'ai obtenu ces dernières années, et si les gens allaient littéralement, dans leur tête, me l'enlever? Et s'ils allaient me regarder différemment? J'étais chez moi à l'époque (quand l'affaire a été révélée) et il y avait toujours des gens qui venaient pour des autographes ou pour un selfie et je me disais, est-ce que tu vas faire ça dans un mois? C'était difficile, mais je ne pouvais rien dire. Je suis donc heureuse que ce soit terminé", a-t-elle poursuivi.
La révélation du test positif d'Iga Swiatek, invervenu quelques mois après celui de l'autre numéro un mondial, Jannik Sinner, a soulevé une vague de critiques de la part du monde de tennis. Beaucoup de joueurs ont notamment dénoncé le mode de fonctionnement de l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis et le manque de transparence dont elle peut parfois faire preuve.
De son côté, la numéro 2 mondiale a débuté sa saison en Australie, où elle a atteint la finale de la United Cup avec la Pologne, battue par les Etats-Unis de Coco Gauff, qui a remporté son duel face à la Polonaise à Sydney. La médaillée de bronze des JO 2024 de Paris se concentre désormais sur l'Open d'Australie, premier Grand Chelem de la saison, tournoi dont elle a atteint les demi-finales en 2022.