Le Kazakh Alexander Bublik n’a pas vraiment apprécié la sortie de piste de deux légendes du tennis, Andy Murray et Rafael Nadal, qu’il est allé jusqu’à qualifier de "honte", estimant qu’ils auraient dû s’arrêter bien plus tôt.
En dominant Kei Nishikori en finale du tournoi de Hong Kong après la perte du premier set, Alexandre Müller est devenu le troisième joueur de l'ère Open à revenir d'un set de retard dans tous ces matchs pour s’offrir le titre.
Le Français de 27 ans a ainsi imité un autre joueur de sa génération, le fantasque Alexander Bublik, qui avait réussi pareille performance à Montpellier l'an dernier, et qui, s’il se fait plutôt rare sur le circuit ces temps-ci (il joue à Adélaïde cette semaine), ne manque pas de se faire remarquer dans la presse.
Interrogé par un média russe en marge d’un tournoi auquel il participait à Saint-Pétersbourg, Alexander Bublik s’est exprimé sur les adieux au tennis de Rafael Nadal. Le Majorquin a tiré sa révérence sur un ultime match de Coupe Davis en novembre 2024, perdu face à Botic Van de Zandschulp.
Contraint de mettre un terme à sa carrière en raison des nombreuses blessures subies au cours de sa carrière, le Majorquin savait ses chances de succès infimes compte tenu du peu de temps passé sur le terrain dans les mois ayant précédé sa dernière apparition sur un court de tennis. Bublik, lui, aimerait laisser une autre image, et partir "au sommet".
"S'accrocher à quelque chose qui n'existe plus"
"Il est clair que je ne suis pas Rafa, mon héritage sera beaucoup moins important, si l'on peut dire, reconnaît-il auprès de Match TV. Ce qui s'est passé avec Andy Murray (ndlr, l’Ecossais a pris sa retraite en août 2024 à l’issue des JO) et Rafa est un véritable cirque. Je ne peux pas l'appeler autrement. Des gens ont tout réussi, même nous, les joueurs de tennis, nous les avons regardés bouche bée dans les vestiaires, et puis vous voyez l'un d'entre eux chauve et vieux. Il est clair qu'il n'est plus le même et qu'il ne le sera plus jamais. À mon avis, c'est même une honte, ce n'est pas un cirque. Il serait probablement plus correct de dire cela."
Loin de vouloir tourner la page du tennis, Andy Murray s’est décidé à embrasser la carrière de coach, rejoignant le team d’un Novak Djokovic déterminé à briller en Grand Chelem cette saison. Un choix qui a suscité des réactions variées, tantôt bienveillantes, tantôt mitigées, ou cinglantes. La preuve, toujours avec Bublik: "C'est vrai, malheureusement. Maintenant, il est dans l'équipe de Novak Djokovic. Ce sont des tentatives de s'accrocher à quelque chose qui n'existe plus, des échos du passé. Je pense que c'est un problème. J'espère que ce ne sera pas le cas pour moi, mais je ne peux pas le dire avec certitude. Peut-être qu'à 36 ans j'irai au Challenger de Bangkok, mais j'espère toujours partir l'âme tranquille."
