L'ex-numéro 3 mondial Nikolay Davydenko est sorti de sa retraite pour dénoncer l'égalité entre les joueurs et les joueuses dans les prize money des tournois du Grand Chelem. Oui vous avez bien lu.
La déclaration polémique du jour est l'oeuvre de Nikolay Davydenko. Retraité des courts de tennis depuis 2014, l'ex-n°3 mondial s'est plaint de l'équité des revenus chez les hommes et les femmes dans les tournois du Grand Chelem, estimant que les joueurs mériteraient d'être mieux payés, en raison de la différence du nombre de sets maximum possible (trois chez les femmes, cinq dans le tableau masculin). "Les joueurs travaillent trois fois plus que les joueuses pendant les Grands Chelems, donc c'est injuste de les payer autant que les femmes", a regretté le Russe de 43 ans.
"Serena Williams ne transpirait même pas"
"Dans les tournois 250, 500, 1000, c'est possible. Mais quand on parle des tournois du Grand Chelem... Elles ne jouent pas de matchs en cinq sets", a-t-il argumenté avant de tacler Serena Williams, titrée 39 fois en Grand Chelem (dont 23 en simple). "Elle a remporté des Grands Chelems en perdant seulement dix jeux sur le tournoi. Elle a gagné avec des 6-0, 6-1, 6-2 sans même transpirer ou se sentir stressée."
Dans les quatre tournois du Grand Chelem, les prize money sont équitables pour les deux vainqueurs des deux tableaux en simple. En 2024, ils ont touché 2,3 millions d'euros à Roland-Garros, 3,2 millions à Wimbledon et à l'US Open - le premier à avoir instauré un traitement équitable en 1973 - et 1,9 million d'euros en remportant l'Open d'Australie, que manquera Max Purcell pour dopage en janvier.
En revanche, les écarts entre les joueurs et les joueuses sont encore élevés dans la plupart des autres tournois. "Cessons de parler de réduction de l'écart entre le prize money des hommes et des femmes. Si on veut que le tennis soit équitable, l'écart ne devrait pas exister du tout", s'était insurgé Denis Shapovalov en 2023. Des propos très loin de ceux de Davydenko...