Après la révélation des contrôles positifs de Jannik Sinner et Iga Swiatek cette année, Adrian Mannarino se montre fataliste face à la triste période vécue par le tennis.
Deux numéros un mondiaux contrôlés positifs en 2024, le tennis est loin d'avoir affiché une image blanche cette année. D'abord Jannik Sinner, testé positif au clostébol (un anabolisant) à deux reprises en mars 2024, puis Iga Swiatek, testée positive à la trimétadizine en août. Deux cas différents, puisque l'Italien n'a pas reçu de sanction, au contraire de la Polonaise, suspendue un mois. Mais deux situations qui font beaucoup parler, laissant le tennis avec un voile sombre sur la tête.
"Je ne crois plus au père Noël. S'il y en a qui veulent y croire, ils peuvent y croire", a avoué Adrian Mannarino ce dimanche, dans l'émission Stephen Brunch sur RMC. "Ce n'est pas trop mon truc. Je veux bien leur laisser le bénéfice du doute mais c'est quand même très étonnant. Il y a eu deux contrôles positifs sur les 300 meilleurs mondiaux et c'est les deux numéro un. Par inadvertance, tu peux prendre un mauvais comprimé ou une mauvaise vitamine, mais c'est étonnant."
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Suspension purgée pour Swiatek, Sinner dans le viseur de l'AMA
Le joueur de 36 ans, 66e à l'ATP, a des "doutes" concernant la gestion des dossiers de la part des instances, qui "se sont bien occupées de tout ça pour les faire passer pour des athlètes clean victimes de tout ça". "Je me vois tous les matins en train de me lever à 36 ans en train de boîter. Devoir être sur le terrain contre des mecs de 20-25 ans, s'ils ne sont pas clean, ça devient compliqué. J'espère pour eux que c'est le cas", a-t-il poursuivi.
Suspendue provisoirement à partir du 12 septembre, Iga Swiatek n'a pas pu participer à la tournée asiatique, perdant toutes ses chances de conserver sa première place mondiale. Débarrassée de sa suspension depuis le 4 décembre, la quintuple vainqueure de Grand Chelem, dont quatre Roland-Garros, pourra s'aligner sur la United Cup et surtout l'Open d'Australie début janvier.
De son côté, Jannik Sinner soutient qu'il a été contaminé par un membre de son staff, qui aurait appliqué sur sa propre main un spray en vente libre contenant du clostébol avant de masser le joueur italien et de faire pénétrer la substance interdite par accident dans l'organisme du joueur. Une explication acceptée par l'ITIA et le tribunal indépendant, mais qui n'a pas totalement convaincu l'AMA. L'autorité antidopage a requis un à deux ans de suspension à l'encontre du numéro un mondial et étudiera le cas du double vainqueur de Grand Chelem, mais pas avant 2025.