La justice allemande a ouvert mardi le procès de deux hommes accusés d'avoir voulu faire chanter la famille de Michael Schumacher. Ce père et ce fils ont réclamé de l'argent et menacé de publier des photos de l'ancien septuple champion de Formule 1 après son accident de ski.
Un père et son fils, jugés depuis mardi en Allemagne, ont avoué avoir voulu faire chanter la famille de Michael Schumacher en menaçant de publier des photos de l'ancien champion de Formule 1.
L'accusé principal, Yilmaz T. est soupçonné d'avoir tenté de soutirer 15 millions d'euros à la famille du pilote automobile en les menaçant de publier des photos et vidéos sur le darknet, face cachée et opaque du web. Accusé de complicité, son fils Daniel l'aurait aidé à envoyer des données d'une adresse e-mail techniquement intraçable. "Le principal accusé et son fils sont passés aux aveux", a déclaré une porte-parole du tribunal de Wuppertal (ouest de l'Allemagne) à l'AFP.
Un agent de sécurité également impliqué
Outre les deux accusés, un troisième homme qui travaillait comme agent de sécurité pour la famille de Michael Schumacher jusqu'en mars 2021, se retrouve également devant la justice.
Il est soupçonné d'avoir vendu au principal accusé, entre octobre 2022 et mai 2024, des photos et des vidéos montrant Michael Schumacher avant et après son accident de ski en 2013, qu'il aurait copiées sans permission quand il était employé par la famille du pilote.
Jusqu'à quinze ans de prison pour le principal accusé
La somme exacte qu'il a exigé pour transmettre ces données n'est pas connue mais est évoqué "un montant à 5 chiffres". Depuis son accident fin 2013 dans la station de sport d'hiver française de Méribel, Michael Schumacher n'a pas été vu en public et est tenu à l'abri des médias.
Le septuple champion de F1, qui a subi un grave traumatisme crânien, a passé près de six mois dans un coma artificiel. Il est soigné à son domicile en Suisse. L'aîné des maîtres chanteurs, en détention provisoire, risque entre un et quinze ans de prison. Son fils, accusé de complicité, risque une peine moindre et est en liberté. Plusieurs audiences sont prévues dans ce procès jusque mi-février.