S’il ne conteste pas la récente sanction pour dopage d’Iga Swiatek et l’affaire visant le numéro un italien Jannik Sinner, Richard Gasquet a vivement critiqué le mode de fonctionnement de la justice dans le tennis. Sans prendre de gants.
Ce n’est parce que l’heure de la retraite approche à grands pas pour Richard Gasquet que le Biterrois est déjà déconnecté de l’actualité du tennis. Depuis plusieurs semaines, son sport n’est pas épargné par les affaires de dopage. Des dossiers qui visent en plus les sommets des classements ATP et WTA. Jannik Sinner, n°1 mondial, est sous la menace d’une suspension de l’AMA après un test positif à un anabolisant. Jeudi, la Polonaise Iga Swiatek, n°2 mondiale, a été sanctionnée d'un mois de suspension après un contrôle positif à la trimétazidine effectué mi-août.
"C’est un peu grotesque"
Deux affaires que Richard Gasquet ne conteste pas sur le fond. Mais le tennisman français de 38 ans ne comprend vraiment pas les méthodes ni le mode de fonctionnement de l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA): "Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’on ne comprend pas trop le déroulement, déplore-t-il ce vendredi dans la Dépêche du Midi. Tu l’apprends après ! Normalement, il y a un procès, après, tu as un délibéré, tu as une sentence qui tombe. Là, on apprend tout en même temps et ça, ce n’est pas normal, ça ne veut rien dire. Ce n’est pas au niveau."
Et Gasquet de poursuivre : "Je trouve que le dossier est très mal géré. Tu apprends d’un coup, "tiens il a été jugé". Pendant ce temps, il ne s’est rien passé, on n’a rien su. Ce n’est pas normal, ce n’est pas pro. (...) En tout cas, que ça soit mal géré, mal combattu et mal fait, c’est une certitude. La justice sportive, ce sont des amateurs. Vraiment. Il y a une cacophonie. Tu l’apprends là et personne ne sait rien. Ça, ça ne fait pas du tout pro. Tout le monde le dit. C’est un peu grotesque", conclut celui qui dire adieu au tennis après Roland-Garros.