Simona Halep a sèchement dénoncé la mansuétude des instances vis-à-vis d’Iga Swiatek. L’ancienne numéro 1 mondial ne comprend pas pourquoi elle, a perdu deux ans de sa carrière pour dopage quand la Polonaise s’en est tiré avec une sanction de seulement un mois.

Deux poids deux mesures? Quelques mois après Jannik Sinner chez les hommes, c’est au tour d’Iga Swiatek d’écoper d’une suspension liée au dopage. Et comme l’actuel numéro 1 du classement ATP, la Polonaise a reçu une suspension d'un mois après un contrôle positif à un produit interdit en-dehors de la compétition. Une situation que ne comprend pas Simona Halep.

La Roumaine, sanctionnée dans une affaire de dopage pour quatre ans en octobre 2022 avait finalement vu le Tribunal arbitral du sport réduire sa peine à 9 mois en mars 2024 en justifiant cette décision par le fait que son contrôle positif venait d'un "supplément contaminé". De quoi rapprocher son cas de celui d’Iga Swiatek.

"Impossible" de comprendre pour Halep

Supplément contaminé pour l’une et médicament contaminé pour l’autre. Quatre ans de suspension puis finalement neuf mois pour l’une et un mois pour l’autre. Simona Halep a publiquement dénoncé cette différence de traitement.

"Je suis assise et j'essaie de comprendre, mais c'est vraiment impossible pour moi de comprendre quelque chose comme ça", a lâché la Roumaine de 33 ans dans un message publié sur ses réseaux sociaux. "Je me lève et je me demande pourquoi y a-t-il une si grande différence de traitement et de jugement? Je ne trouve pas et je ne pense pas qu'il puisse y avoir de réponse logique."

"J'ai toujours cru au bien, j'ai cru à l'équité de ce sport"

Après la surprise face à la sanction infligée à Iga Swiatek, Simona Halep a exprimé sa colère et fustigé le travail des instances, selon elle, pour saper sa carrière.

"Ça ne peut être que de la mauvaise volonté de l'ITIA, l'organisation qui a absolument tout fait pour me détruire malgré les preuves", a enchaîné la joueuse titrée à Roland-Garros en 2018. "[…] J'ai toujours cru au bien, j'ai cru à l'équité de ce sport, j'ai cru au bien. C'était douloureux, c'est douloureux et peut-être que l'injustice qui m'a été faite le sera toujours."

Avant de se lâcher sur les instances: "Comment est-il possible que dans des cas identiques se produisant à peu près en même temp, l’ITIA ait des approches complètement différentes à mon détriment. Comment pourrais-je accepter que le WTA et le conseil des joueurs ne voulaient pas me rendre le classement que je méritais?!"

Iga Swiatek a avancé avoir pris un médicament, en vente libre en Pologne, contaminé par de la trimétazidine (TMZ). Finalement sanctionné d’un mois loin des courts par l’Agence internationale pour l'intégrité dans le tennis (ITIA), la quintuple vainqueure d’un tournoi du Grand Chelem pourra reprendre le fil de sa carrière le 4 décembre après avoir déjà purgé la majorité de sa sanction. Simona Halep, malgré son retour à la compétition en 2024, occupe une lointaine 877e place mondiale et n'a gagné qu'un seul de ses cinq matchs cette année.